Samedi 16 juin :
Le lever est matinal après une nuit pas géniale. Le groupe électrogène du traiteur a tourné une partie de la nuit et un coq a décidé de nous lever tôt. Bref, ça commence bien...
the.ccl et sa copine sont arrivés très tard dans la nuit, et tout ce petit monde commence à s'agiter doucement. Montage de barnum, petit-déjeuner, montage des vélos,... Californiastyle nous rejoint bientôt avec son combi, son bout de moquette qui abrite tout un microsystème et son barnum de compét'. On est drôlement moins manouches que l'an dernier, faudra faire gaffe à pas devenir pros non plus...
Plus tard, c'est Stéphane et les 3 hommes de la Zethor team qui arrivent, en direct de la Charente. Gabilou (la femme de Louis-Marc) attendait de pied ferme ses coéquipiers charentais, prête à en découdre. Pendant ce temps, bread va repérer le parcours qu'il parcourera en solo, histoire de ne pas avoir de surprise. çapassepas l'accompagne et on a donc un premier retour sur le parcours. Plus physique que Vitré, mais pas de passage technique rigolo. On fera avec, de toute façon. Et pas de reconnaissances pour la majorité d'entre nous, faut pas déconner avec ça, hein...
10h30, briefing devant le camion régie de l'organisation. Je suis en cuissard et maillot, c'est moi qui doit prendre le départ pour les Manouch'Bullets. A peine le briefing fini, le speaker annonce le départ. Merde ! J'ai pas mon casque, ni mes gants, ni la puce ! Le briefing a duré tant que ça ?
Je courre à la voiture, saute dans mon casque et mes gants, prends le Camelback. Je repars en courant vers la zone de départ. re-Merde, mes chaussures ! Demi-tour, changement express de chaussures. Je repars à nouveau. re-re-Merde ! La puce ! Je commence à être méchamment stressé et en colère, je vais louper le départ, c'est sûr... Mes équipiers sont morts de rire, eux...
Finalement, je récupère la puce, coure jusqu'à l'aire de départ pour finalement entendre le speaker dire qu'on est à plus de 5 minutes du départ. Il nous avait stressé pour rien et on a tous marché...
Quelques minutes plus tard, c'est le départ. Je pars à côté de Thierry (de la Zethor Team) et de bread. Départ style Le Mans, on traverse le terrain pour aller chercher son vélo que tient un de nos équipiers. Je coure vite, chope Pinkie coure 10m, monte sur le vélo et fais l'extérieur à la meute pour finalement déboucher en 3ème position au premier virage. Je roule aussi vite que possible pendant les 5min suivantes. Je me fais un peu doubler par les multis qui sont tous sur la plaque, mais je reste dans le paquet de tête qu'emmène Stéphane, de la Patrouille de France. Il a fait le holeshot, le bougre...
Je passe le premier tour sans encombres mais prend rapidement le rythme 24h. Je roule vite mais je n'en fais pas trop, j'attaque ce 24h dans un état de forme très moyen et je sais bien que c'est trèèèèèèèès long un 24h...
Je passe le relais à mosquitos après 2 tours. Il est près de midi, je me repose quelques minutes puis vais chercher mon plateau repas. Je n'arrive pas à m'alimenter correctement. Je mange peu, il m'en faudrait plus pour être sûr de ne pas manquer de jus plus tard mais ça bloque. Première difficulté du week-end et pas la moindre.
Baptiste prend le relais. C'est son premier 24h, il découvre le parcours et le type d'effort sur ce premier relais. Il revient le sourire aux lèvres après avoir passé la puce à Genjack, lui aussi novice en la matière. 20min plus tard, je m'approche du circuit pour aller l'encourager et il me crie qu'il a crevé. Demi-tour illico presto, je chope mon casque et mon Camelback et file prend le relais. Genjack est méchamment énervé, déçu de commencer le 24h comme ça. Mais ça sera notre seul problème mécanique du week-end.
Je pars le couteau entre les dents et fais mon relais à toc. On remonte tranquillement dans le classement, derrière quelques équipes de 6 et de 4 dont la Patrouille de France et la Zethor Team. Et les heures passent, les relais s'enchaînent et le rythme de ces 24h se fait. Rouler, passer le relais, se détendre, s'alimenter, déconner, se reposer, encourager, rouler,...
Finalement, la nuit arrive. mos' fait le dernier relais de jour, Baptiste est obligé d'utiliser sa lampe dans quelques passages sur le relais suivants et Genjack fait le premier relais où la lumière est nécessaire sur tous le parcours. Quand je reprends le relais, je pars avec un set de fringues propres après une douche bien agréable et j'ai hâte d'en découdre de nouveau. La nuit sur un 24h, c'est le moment que je préfère. Le plus dur aussi...
Je profite de mes lampes puissantes pour rouler aussi vite que possible. Et je double et je double et je double... Bon nombre de participants n'ont quasiment pas de lumières. Je ne sais pas comment ils font pour voir. Je n'arrête de doubler, le chemin s'assèche, la température est encore agréable et les jambes encore là. Et je double et je double et je double...
Je passe le relais à l'insecte. Baptiste et Genjack sont au lit depuis le début de mon relais, un peu avant 1h30. Je reprends le relais à l'insecte, le dernier avant d'aller dormir quelques heures. Il est environ 3h du mat', c'est dur. L'organisme est fatigué, j'ai hâte de rejoindre mon duvet. Heureusement, je suis encore lucide, je roule encore relativement vite. Je finis mon premier tour avec the.ccl après l'avoir rattrappé (la Patrouille de France avait déjà au moins 1 tour d'avance sur nous avant la nuit...

).
Finalement, je passe le relais à mosquitos, qui commence à accuser méchamment le coup. Je réveille Baptiste et file me coucher. Enfin...
A suivre...